Suite aux dernières décisions de CEDH (Cour européenne des droits de âl’homme) - concernant les plaintes de plusieurs familles meurtries par les crimes perpétrés lors de la soit disant « révolution de ‘89 » - l’évolution des choses semble s’accélérer. Les responsables des crimes, Ion Iliescu en tête, qui ont réussi, à la fin de l’année dernière, de fermer encore une fois le dossier de la « révolution de ‘89 », commencent à être inquiets. Les récentes affirmations, sur ce thème, d’Iliescu sont révélatrices de même que l’émission de la TV Réalitatea de Roumanie, d’hier soir, 28 février, à laquelle ont participé deux grands connaisseurs de ces dossiers : le procureur Dan Voinea et le président de l’association « 21 Décembre » Doru Maries ainsi que le professeur Nicolae Constantinescu, le médecin qui a opéré les blessés lors des premiers jours de la « révolution ». Ci-dessous des informations supplémentaires envoyées, il y a 2 jours, par Sandu Hangan, vice-président de l’association.
Alexandre Herlea
La Cour européenne des droits de l'homme a condamné de nouveau l'état roumain le 23 février dernier dans un dossier lié aux événements de décembre 1989. Après une décision similaire rendue le 24 mai 2011 suite à la requête de l'association "21
Decembrie 1989", plusieurs fois citée dans l'arrêt actuel, la Cour constate encore une fois la violation du droit à la vie par l'absence d'investigation contre les responsables. La Cour pose un signe d'interrogation sur les enquêtes menées entre 1990-2004 par les procureurs militaires, en liaison de subordination dans le cadre de l'armée, mais constate aussi des périodes trop longues d'inactivité dans l'investigation, le manque d'implication des victimes, les défauts de transparence de la procédure, les issues sans résultat et surtout la longueur excessive des procès et le manque d'impartialité et d'efficacité du système juridique roumain dans l'espèce.(PDF ci-joint) Interrogé sur le sujet, l'ex président de la république Ion Iliescu a déclaré sur un ton énervé : "On continue de pleurer les morts au lieu de tirer les conclusions politiques appropriées pour tout le processus de développement de la société roumaine" et "pourquoi exhumer?" Aussitôt critiqué par la société civile et la presse, Iliescu a nuancé ses propos en regrettant "une expression elliptique qui peut passer pour indifférence envers les familles de ceux qui ont perdu leurs vies en décembre 1989". (Gândul, 25/02/16)*
Teodor Maries, le président de l'association "21 Decembrie 1989" a réagi à la radio, en considérant que "pour traduire, <le passé ne doit pas être exhumé> pour Ion Iliescu signifie les héros de la révolution qu'on a enterrés et qui sont partis avec son accord (..) il ne veut certainement pas leur exhumation parce que, malheureusement, certains d'entre nous portent encore les balles dans leur corps- des balles qui pourront prouver et l'auteur physique -le tireur et l'auteur moral -le donneur d'ordre. Si nous exhumons l'histoire, Ion Iliescu sera enterré dans la saleté de l'histoire parce que tout ce qu'il a fait a été contre nous et pour son propre intérêt personnel". (Europa FM, 25/02/16)**
L'association "21 Decembrie 1989" a été évacuée le 24/02/2016 de son siège, 24A rue Batistei à Bucarest, après la décision d'une instance dans un procès de restitution de la propriété confisquée par le régime communiste. Un abus, selon Teodor Maries, qui annonce pour le 27/02/2016 l'assemblée générale de l'association dans la rue, devant le siège.
Sandu HANGAN
Alexandre Herlea
La Cour européenne des droits de l'homme a condamné de nouveau l'état roumain le 23 février dernier dans un dossier lié aux événements de décembre 1989. Après une décision similaire rendue le 24 mai 2011 suite à la requête de l'association "21
Decembrie 1989", plusieurs fois citée dans l'arrêt actuel, la Cour constate encore une fois la violation du droit à la vie par l'absence d'investigation contre les responsables. La Cour pose un signe d'interrogation sur les enquêtes menées entre 1990-2004 par les procureurs militaires, en liaison de subordination dans le cadre de l'armée, mais constate aussi des périodes trop longues d'inactivité dans l'investigation, le manque d'implication des victimes, les défauts de transparence de la procédure, les issues sans résultat et surtout la longueur excessive des procès et le manque d'impartialité et d'efficacité du système juridique roumain dans l'espèce.(PDF ci-joint) Interrogé sur le sujet, l'ex président de la république Ion Iliescu a déclaré sur un ton énervé : "On continue de pleurer les morts au lieu de tirer les conclusions politiques appropriées pour tout le processus de développement de la société roumaine" et "pourquoi exhumer?" Aussitôt critiqué par la société civile et la presse, Iliescu a nuancé ses propos en regrettant "une expression elliptique qui peut passer pour indifférence envers les familles de ceux qui ont perdu leurs vies en décembre 1989". (Gândul, 25/02/16)*
Teodor Maries, le président de l'association "21 Decembrie 1989" a réagi à la radio, en considérant que "pour traduire, <le passé ne doit pas être exhumé> pour Ion Iliescu signifie les héros de la révolution qu'on a enterrés et qui sont partis avec son accord (..) il ne veut certainement pas leur exhumation parce que, malheureusement, certains d'entre nous portent encore les balles dans leur corps- des balles qui pourront prouver et l'auteur physique -le tireur et l'auteur moral -le donneur d'ordre. Si nous exhumons l'histoire, Ion Iliescu sera enterré dans la saleté de l'histoire parce que tout ce qu'il a fait a été contre nous et pour son propre intérêt personnel". (Europa FM, 25/02/16)**
L'association "21 Decembrie 1989" a été évacuée le 24/02/2016 de son siège, 24A rue Batistei à Bucarest, après la décision d'une instance dans un procès de restitution de la propriété confisquée par le régime communiste. Un abus, selon Teodor Maries, qui annonce pour le 27/02/2016 l'assemblée générale de l'association dans la rue, devant le siège.
Sandu HANGAN
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